"C'est fini les éboulis ?"

...par le tunnel de la "piste du goéland", le Col de la Selle et les Trois Arches.

Caractéristiques approximatives :
~ Localisation : Massif de Marseilleveyre (13)
~ Départ / Arrivée : Pastré / Sormiou
~ Distance : 5,8 km
~ Durée : 6h à moins d'un km/h pauses comprises
~ Dénivelé total : 1 044 m

Départ de la Campagne Pastré par le balisage jaune, derrière le musée de la faience. Le sentier est agréable, tout en sous-bois jusqu'à un pin sans doute centenaire vu sa taille vertigineuse.
Nous commençons alors une ascension au travers d'une végétation assez dense qui nous contraint parfois à enjamber un tronc tombé au milieu du chemin. Parvenus au pied d'une paroie qui se gravit assez facilement, nous tombons sur l'entrée... d'une grotte (?!) Ah ben non, c'est un tunnel, indiqué sur la roche comme "piste du Goéland", par lequel on accède à un petit plateau surplombant la Campagne Pastré et le quartier de la Pointe Rouge. D'ici, le musée de la faience paraît minuscule mais le pin "remarquable", lui, reste bien reconnaissable et paraît toujours aussi immense. Nous continuons sur un sentier de terre plus ou moins plat, bordé de pins, offrant une vue magnifique sur la baie de Marseille jusqu'au bois de la Selle dans lequel nous traversons une clairière où trônent des constructions faites de branches et de feuillages, sans doute les vestiges du passage d'un bataillon de scouts. Nous arrivons à un croisement. Un coup d'oeil sur la carte nous décide à suivre le balisage vert qui nous fait passer le col de la Selle et redescendre par un chemin en zigzag assez ombragé, ce qui n'est pas un luxe vu la température ambiante (surement plus de 35°). Nous croisons la fontaine de Brès (euh... "fontaine", c'est vite dit !) complètement tarie et n'attirant par son eau croupie que les moustiques environnants. Donc, à revoir plutôt en automne. Nous atteignons un nouveau croisement et choisissons de suivre le balisage jaune qui longe le Malvallon Médian où l'ombre se fait plus rare et où l'on recommence à grimper. Il ne doit pas être loin de 15h00, il fait très chaud et la fatigue se fait sentir d'autant plus que nous n'avons toujours pas mangé. C'est à l'abri du soleil, sous les Trois Arches somptueusement scupltées dans la roche par l'érosion, qu'on reprendra des forces. Un couple de promeneurs passant par là et équipés de batons de randonnée nous demande des renseignements sur les chemins à suivre. Ils sont étrangers et nous parlent dans un anglais qui de toute évidence n'est pas leur langue d'origine. Nous leur répondons dans un anglais tout aussi approximatif ("you have to suivre the balisage yellow"). Ils nous remercient avec de grands sourires accompagnés de "thank you" avant de repartir dans le direction que nous prendrons tout à l'heure. Une fois revigorés, il est temps de se remettre en marche et rien de tel qu'un bon gros pierrier bien pénible pour se remotiver ! D'ici, nous pouvons apercevoir le couple qui nous a devancé, déjà tout en haut et en galère totale avec ses batons sur une paroie qui, apparemment, doit être escaladée. Ca donne une idée de ce qui nous attend et oui, effectivement, la paroie est abrupte et elle débouche sur une mini-corniche qui nous révèle un paysage grandiose mais qui m'enseigne également ce qu'est le véritable vertige. Un dernier effort nous hisse sur le sommet ouest du plateau de l'homme mort qui nous récompense par le point de vue exceptionnel qu'il offre de ses 374 m. Là, nous prenons le temps de contempler avant d'arpenter le plateau de l'homme mort jusqu'au balisage vert qui nous fait redescendre le vallon de l'homme mort tout en éboulis (ouille, nos genoux !).
Nous rattrapons, pour terminer, le balisage rouge longeant le vallon de la jarre et passant devant la fontaine de voire pour arriver à La Cayolle près du centre commercial Leclerc (point de départ de notre précédente randonnée). Cette ballade a duré environ 6h30 en comptant les pauses que ce soit pour manger ou pour contempler. Attention, certains passages, notamment le pierrier et la paroi abrupte au dessus des Trois Arches, sont assez pénibles et carrément impraticables pour des enfants.