Dénivelé TOTAL = dénivelé positif PLUS dénivelé
Dénivelé TOTAL = dénivelé positif PLUS dénivelé négatif
Dénivelé TOTAL = dénivelé positif PLUS dénivelé négatif
Bouclette Abbaye de Sénanque / Village des Bories...
Caractéristiques approximatives :
~ Localisation : Gorges de la Sénancole (Gordes - 84)
~ Départ / Arrivée : Parking de l'Abbaye de Sénanque
~ Distance : ~ 9,4 km
~ Durée : ~ 6h00 à moins d'un km/h
~ Dénivelé total : ~ 200 m
Garez-vous au parking de l'Abbaye de Sénanque, longez le petit champs de lavandin et prenez à gauche de l'établissement jusqu'à arriver derrière le monastère des Cisterciens. A cet endroit vous croiserez un vieil arbre magnifique et creux qui semble avoir été foudroyé. Poursuivez sur le sentier qui s'enfonce dans le sous-bois en guettant sur votre gauche une bifurcation, descendant vers le petit cours d'eau, que vous devrez emprunter. Ce sentier est balisé de points bleus dont la fréquence est convenablement espacée. Pour la suite vous n'aurez quasiment qu'à suivre le ruisseau pendant un bon moment car le sentier saute de berge en berge sans arrêt. On ne peut pas parler de grandes profondeurs à proprement parler, mais de temps en temps vous aurez à patauger un peu pour traverser à gué. Le fond de cette gorge où vous évoluez est envahie d'une végétation assez dense : attention aux ronces, aux branches dans la figure, aux racines glissantes... Bientôt vous arrivez à une petite cascade par son sommet. Vous devrez continuer par la paroie à votre droite toujours en suivant les points bleus qui indiquent à la fois la bonne direction et les prises faciles, c'est un petit passage "délicat" sans grande difficulté puisque des enfants et des heptagénaires l'ont dépassé sans encombre sous nos yeux en deux temps trois mouvements. La gorge ne s'élargit que très très progressivement et le ruisseau navigue dans ce canyon, le sentier aux points bleus continue de le couper et le recouper. En fonction de la roche qui lui fait obstacle vous rencontrez au hasard du cours de l'eau des bassins naturels qui jouent aux vases communiquants. L'érosion très puissante qui règne sur ce territoire a très délicatement sculpté les hautes falaises qui nous canalisent. La vallée semble par endroit être l'intérieur d'un squelette de dinosaure avec ses côtes, son bassin, ses fémurs (enfin, je me comprends). Le sentier suit la pente de gauche, le cours d'eau à main droite, et permet de traverser de nombreux pierriers.
Un abri naturel se dévoile sur la droite, flanqué d'un muret de pierres sèches sous un large et profond surplomb, il s'agit d'un emplacement de pic-nic idéal si le soleil tape trop fort.Quelques centaines de mètres plus loin c'est un tunnel naturel qui apparait sur le bord du chemin, à main gauche, creusé par un courant très fort il y a plusieurs millénaires, surement...
La vue se dégage et au-dessus des cîmes, au loin, les maisons troglodytes, que nous ne visiterons pas lors de cette ballade, se distinguent nettement. Elles se trouvent sur l'autre versant et on les rejoint par une bifurcation toute proche (sans indications quelconques...). Le cours d'eau est capté sous terre et vous traversez des prés, des flancs de vallée couverts de pierriers et des virages tracés dans les sous-bois. Au grand cairn le panneau indique le Village des Bories ni tout à fait en face, ni tout à fait à droite. C'est à droite. Continuez sur une quarantaine de mètres, et au petit cairn c'est le chemin qui part à gauche; tout droit çà grimpe dur au travers d'un pierrier où un col se devine à son sommet. Plus que quelques pas enthousiastes à déambuler le long des murets de restanques omniprésentes et vous attaquez une montée sur votre gauche (suivez le tuyau d'eau qui pompe la Sénancole et qui l'achemine jusqu'aux habitations un peu plus haut). Le sentier se pave de pierres, vous passez sous un petit pont entre la cour d'un mas et son jardin, puis le chemin s'élargit en route de terre battue pour permettre aux riverains de rouler. Ne manquez pas la traverse sur votre gauche, encadrée de murets, où une inscription sur une large dalle vous invite à visiter ce très fameux et pittoresque Villages des Bories. Le retour, vous venez de le faire dans l'autre sens, çà se fait en 1h 3/4 en marchant bien et sans s'arrêter. Puisque cette boucle ne présente que très très peu de difficultés, avec peu de dénivelé, et se parcourt rapidement, c'est une ballade idéale à tenter en famille.
Un classique : le Prieuré et la Croix par le flanc sud.
Caractéristiques approximatives :
~ Localisation : Montagne de Sainte-Victoire (est d'Aix en Provence, 13)
~ Départ / Arrivée : Parking entre Le Tholonet et Saint-Antonin
~ Distance : ~ 6,3 km
~ Durée : ~ 4h00 à moins d'un km/h, pauses comprises
~ Dénivelé total : ~ 1202 m
Une petite ballade familiale, ça vous tente? Allez, direction le chic quartier du Bouquet, à côté de Saint-Antonin du Bayon. Les parkings de départs de rando entre Le Tholonet et Saint-Antonin sont souvent bondés, il vaut mieux se lever tôt. De plus, les couleurs de la Sainte sont plus photogéniques le matin qu'écrasées par le soleil au zénith. Il s'agit de suivre tout d'abord un large chemin, puis de monter à droite l'escalier de rondins, immanquable. Visualisez la vieille pinède préservée du grand incendie qui vous indique l'emplacement de l'ancien refuge Cézanne que vous devez rejoindre. Ses alentours sont les ruines du Hameau du Trou et son puits restauré, mais la plupart passeront rapidement devant cette familiale petite zone de pique-nique dominée par la paroi sud de la montagne pour attaquer l'ascension à proprement parler. Plus loin, choisir la direction de la crête, plein nord, et pas celle de l'Oppidum. Les plantations successives au grand incendie de 1989, qui a en majeure partie affecté ce flanc, se sont bien développées depuis. La traversée des jeunes champs d'oliviers, l'ombre d'une pinède préservée ou le repère naturel qu'offre un cyprès sont autant de petits plaisirs que vous découvrirez jusqu'à passer le Pas des Dinosaures. Il se présente en quelques lacets de dalles rocheuses où l'on grimpe légèrement plus sèchement, mais on ne peut pas non plus parler de passage difficile. Les grands pins cèdent brusquement la place aux arbustes et aux romarins. Très vite on rejoint une patte d'oie, proposant un sentier à droite vers le Pas du Berger et un à gauche vers le Pas de l'Escalette. Celui de droite est qualifié de "difficile" mais plus direct, celui de gauche, plus long, est "facile". Si vous voulez mon avis personnel, je vous le donne : le Pas du Berger, qui est le "passage délicat" du coin, sans corde nécessaire ni feux rouges pour la circulation, est plus simple à grimper qu'à dés-escalader. C'est un gros rocher glissant, bien fourni en prises, de 3 ou 4 mètres de hauteur, rien de bien méchant. L'autre, le sentier vers le Pas de l'Escalette, se termine en éboulis. Un peu pénible, mais son avantage est de ne présenter absolument aucune difficulté, niveau préhension, pour les jambes les plus courtes ou les sujets les plus sujets au vertige. Une fois la crête atteinte vous voilà sur le sentier nommé Imoucha. Il vient du barrage de Bimont, sur lequel nous commençons à avoir un très beau point de vue à l'ouest. De l'autre côté la Croix est bien plus proche soudain. Slalomez à côté et sur le Piton, économisez votre souffle. Jusqu'au muret qui longe le sentier on ne faisait que deviner le Prieuré, puis il se dresse enfin face à nous.
A gauche du portail vous contournerez son enceinte en dépassant ses wc jusqu'au sentier qui poursuit vers les Crêtes et la Croix. La Place devant le refuge propose un puits impropre à la ré-hydratation buccale aujourd'hui malgré la croissance de visiteurs ou d'ouvriers sur le site. Cependant l'ombre et le repos sont possibles à une trentaine de mètres de nombreux sentiers de jolies ballades et du point de vue pédestre le plus élevé de l'est d'Aix en Provence, la Croix. Le Mistral, ou l'un de ses concurrents, peut y souffler très très naturellement à vous en glacer les calissons. Pour re-descendre quoi de plus simple que d'avoir mémorisé son horizon d'origine ? Aidez-vous des cairns qui situent correctement les différents pas depuis la barre rocheuse. Attention aux glissades ou à la précipitation. En rejoignant votre volant, profitez-en pour vérifiez que dans le sens de la descente également vous aimez respirer les mêmes couleurs que celles que les peintres ont admiré jadis.
Samaria, une des gorges les plus spectaculaire d'Europe !
Caractéristiques approximatives :
~ Localisation : Montagnes Blanches sur l'île de Crête
(Grèce - Parc National de Samaria)
~ Départ : Plateau d'Omalos
~ Arrivée : Agia Roumeli
~ Distance : ~ 16,5 km.
~ Durée : 6 à 7 h. pauses comprises
~ Dénivelé total : ~ 1250 m. négatifs
Cette randonnée nécessite une logistique préalablement réfléchie : vous devez vous faire déposer sur le Plateau d'Omalos à environs 1250 mètres d'altitude et vous faire récupérer en fin de journée à Sfakia, à Paléochora ou à Sougia par exemple. En effet, vous devrez descendre la gorge de Samaria jusqu'au village côtier d'Aghia Roumeli où aucune route n'amène de quelconque véhicule par la terre. Du village, seuls s'imposent, comme issues vers la civilisation, les sentiers du littoral, vers l'ouest (Sougia) ou vers l'est (Sfakia, mais le sentier passe par Loutro et ce village isolé vaut largement le déplacement), seconde solution : le ferry-boat pour ces mêmes destinations d'amarrage. Il est possible de visiter la gorge en arrivant le matin à Aghia Roumeli par le premier bateau pour ensuite la remonter en partie ou en totalité, mais cela me parait très physique d'affronter les 1250 mètres de dénivelés dont une majeure partie se trouve être un lit de rivière très accidenté. Il n'y a pas de station de taxi pour vous ramener vers les zones plus habitées de l'île depuis le plateau. Il existe par contre des rotations en cars vers Chania. Le Parc ne se visite au plus tôt qu'à partir du mois de mai, rarement à compter d'avril, et l'accès en est interdit dès la fin octobre car en hiver le niveau haut des rivières dans les gorges les rendent extrêmement dangereuses. L'entrée dans le Parc National est payante (5 € par adulte), il faut conserver le ticket car il faudra le présenter à la sortie pour permettre aux gardes forestiers de s'assurer que personne n'y traine la nuit. Emmenez également une quinzaine d'euros par passager pour ceux qui souhaitent embarquer sur le ferry-boat. Il est préférable d'être accompagné d'un guide, bien que de nombreux gardes forestiers arpentent le parcours. Il est également recommandé d'entamer cette rando dès l'ouverture du parc, à 7h30, afin de ne pas se retrouver parmi les deux ou trois milliers de touristes quotidiens amenés par un flot continu de cars sur le plateau entre 8h00 et 12h00. Vous serez très souvent amenés à marcher au pied de falaises où les chutes de pierres, voire de rochers, ne sont pas rares. Donc ne trainez pas trop dans ces zones surtout s'il a plu ou venté récemment, car cela accentue ce risque. Il y a de nombreux points d'eau potable tout au long de la descente, il n'est donc pas nécessaire de se charger de plusieurs litres, une bouteille que l'on re-remplira à volonté suffit. Des toilettes, des bancs, des tables de pique-nique et même des cendriers ont également été disposés sur votre chemin. Pour la gorge en elle-même: les deux ou trois premiers kilomètres sont assez fastidieux pour les genoux. Il ne s'agit que de descente abrupte, en lacet, à flanc de coteaux sur un sentier de pierres glissantes. La plupart des blessures ou des accidents doivent survenir durant cette partie. C'est sur ce genre de chemin que l'on comprend toute l'importance d'être chaussé de godasses de bonne qualité. Mais c'est si bon de se moquer de ceux qui se retrouvent à randonner avec du chatterton autour des pieds pour leur maintenir ce qu'il reste des semelles de leurs paires de basquettes premier prix. Le fond de la ravine atteint, un kilomètre quasi vertical plus bas, nous rencontrons un premier affluent de la rivière Samaria, complètement à sec, que nous suivrons durant près de 5 km. Au point de confluence, nous traversons la rivière principale en constatant que le niveau est effectivement très bas pour un cours d'eau qui est utilisé pour alimenter la moitié de l'île en eau potable. On sautille de rochers en rochers, puis au détour d'un sentier, dans une forêt magnifique, nous débouchons sur une clairière ou la Chapelle d'Agios Nikolaos, typique, trône sous des cyprès crétois tri-centenaires. S'y trouve également un lieu de culte antique, avec murets en pierres sèches restaurés, où des traces d'offrandes (pointes de flèches, reliques païennes, ossuaire d'animaux sacrifiés, etc.) ont été découvertes grace aux fouilles entreprises au siècle dernier.
Je me demande comment les archéologues arrivent à distinguer un pur lieu de culte druidique d'un vulgaire barbecue de chasseurs grecs, mais bon, c'est eux les pros... La descente se poursuit, c'est bien moins raide qu'au départ, mais jusqu'à la mer les montées seront quasi-inexistantes. Le lit de la rivière slalome entre les sommets immenses, plus de 2000 mètres, du Volakias et du Katsiveli. Je ne me suis jamais retrouvé au pied de falaises aussi hautes. Le paysage se transforme progressivement en canyon. Les deux rives ne sont plus aussi simples d'accès l'une de l'autre. Nous arrivons logiquement à un pont qui permet d'atteindre le village restauré de Samaria. Ses habitants ont été relogé ailleurs dans les années 60 lorsque la gorge et ses alentours ont été classés Parc Naturel. Les maisons servent actuellement aux gardes forestiers qui entretiennent le hameau quotidiennement car c'est l'étape pique-nique idéale pour cette balade. Les femelles "kri-kri", une espèce de croisement entre le chamoix, le bouquetin et la chèvre, s'observent très facilement dans ces murs et ne refuseront pas toutes de goûter à tout ce que vous leur jeterez de comestible. On constate en effet dans leurs yeux et leur attitude farouche qu'il s'agit bien là d'animaux encore complètement sauvages il y a quelques années. Le touriste a remplacé le chasseur dans son habitat pour la plus grande satisfaction de leur estomac. Cependant les mâles se montrent normalement très peu, trop craintifs de nature, mais j'ai eu la chance d'approcher un jeune qui m'a carrément mangé dans la main. La taille de ses cornes a forcé mon respect et je lui ai laissé tout mon pain de mie, mon concombre et ma tomate. Après un petit tour dans ces très jolies vieilles pierres, amenées à se casser la gueule au fond du canyon un jour où la rivière aura trop érodé le socle du village, il est temps de reprendre la direction des eaux turquoises de la mer lybienne. A cet endroit le lit de la Samaria est assez large, la végétation se raréfie car les roches charriées par le courant tumultueux du printemps ne doit pas laisser la moindre chance aux petites pousses d'arbrisseaux. Cà et là, très peu d'ombre et il fait très chaud, plus de quarante degrés. De curieux dessins sur la paroi d'un énorme rocher retiennent toute notre attention : il s'agit de magnifiques fossiles marins ! Et il y en a à foison autour de nous, malheureusement on nous conseille de ne pas trop s'attarder car il s'agit justement d'un de ces endroits à risque où ce qui tombe peut tout écraser sur des dizaines de mètres carrés. En plus, vues les falaises qui nous dominent, à droite comme à gauche, l'avalanche terrestre tombe de très haut, on ne doit pas avoir le temps d'avoir mal. C'est tellement impressionnant que j'en éprouve du vertige "à l'envers". En progressant, le rapprochement des parois se fait de plus en plus net, jusqu'aux fameuses "Portes de Fer". Cet entonnoir naturel pour la rivière est la curiosité du site la plus renommée bien que l'explication de son nom m'échappe. Seuls cinq ou six petits mètres séparent les deux falaises qui surplombent harmonieusement nos têtes, on pourrait croire en levant les yeux qu'elles se rejoignent réellement. De prodigieux arbres poussent accrochés à la roche verticale. Notre guide nous a rapporté que dans l'une des nombreuses gorges voisines, celle nommée Aradenas, il existe un passage encore plus étroit ! La sortie du Parc est proche, il faudra tout de même parcourir encore deux ou trois kilomètres pour rejoindre le village saisonnier d'Agia Roumeli et son port.
Mini-trek sur trois jours. Depuis Collioure, le défi "Cadaquès-express" représente approximativement plus de 40 km de rando car nous ne marcherons pas, ni entre Port-Bou (la seconde étape) et Port de la Selva (le 3ème et dernier départ), ni entre le Phare du Cap Créus et le beau village de Cadaquès. Sans être infaisable, cet itinéraire n'est pas non plus à la portée du premier pied venu. L'équipement de base est absolument indispensable, bien sûr, chaussure de rando, chapeau, deux litres d'eau minimum par personne et par jour, pique-nique quotidien, boussole et carte, plaisir de marcher, etc.
Par le Cap Béar, le Cap d'Oullastrell et le Cap Castell de Vellõ.
Après avoir profité du soleil en flanant sur les quais de Collioure, tout en hésitant sur la route à suivre, nous prenons enfin le départ depuis l'Hotel du Bon Port, en contrebas du Moulin de la Colline de Pams où nous prenons de jolies photos. Nous grimpons sur le large sentier balisé jaune vers le Fort Saint-Elme flanqué de vignes vertes. Arrivés rapidement sur ce site repris-volé durant les ères et qui date du IXème siècle, nous croisons au pied du monument modernisé le petit train à touristes qui effectue sa rotation. Depuis la forteresse, il serpente paresseusement entre les restanques des
vignobles vers Port-Vendres. La traversée du centre-ville et du port de commerce n'a pas grand intérêt (en comparaison du village magnifique de Collioure, sachons relativiser!). Il s'agit de rejoindre le Chemin du Fort Mailly et quasiment le Chemin du Môle après avoir contourné l'immense port fruitier par le bout goudronné de la Route de la Jetée. Quelques ruines intéressantes suivent sur ce Cap Béar : le Chateau Parès, le Fort Mailly, le Fort Béar, des canons napoléoniens fabriqués à Nevers... Nous coupons la route d'asphalte une dernière fois à la recherche d'un balisage jaune qui s'espace de plus en plus. Grimpons jusqu'à 100 mètres d'altitude sur un sentier agréable à travers le maquis fleuri, avec à main gauche la chaude Méditerranée, la route goudronnée une cinquantaine de mètres plus bas, et à main droite le Fort Béar et ses 200 mètres d'altitude. Contournons-le tranquillement comme çà, le balisage jaune est toujours aussi discret mais bien présent.
Le cadre est décidément très agréable. A la vue du Sémaphore et du Phare du Béar à la pointe du Cap nous nous dirigeons droit vers le magnifique littoral depuis l'Anse de Santa Catarina. Les falaises de ce mince chemin trônent à une quarantaine de mètres au-dessus des embruns en moyenne. Les calanques que nous admirons sont quasi-inaccessibles par la terre, mais quel panorama! Sentier paradisiaque jusqu'à la Plage de petits galets nommée Balanti. C'est un hâvre de pause bien mérité avant le superbe parcours jusqu'à la suivante, la Plage de Bernardi, plus grande et dominée par les vignes. Il faut après couper à travers un mini-cap couvert d'une rafraichissante pinède et atteindre le canal au nord de la splendide Anse de Paulilles. Nous longeons sa plage de sable jusqu'à la prochaine pinède barricadée. Soit la topographie des lieux est vertigineuse et à proximité d'une plage où pléthore d'enfants jouent, soit les démineurs (!!!) n'ont pas fini leur taf dans le coin et dans tous les cas il ne vaut mieux pas chercher à squizzer les grillages qui propose un chemin qui se veut rassurant et qui permet d'atterrir, après cette belle traversée du Cap d'Oullastrell, un superbe sentier de littoral. Les vieilles industries meurtrières ont reconverti leur usine de dynamite en musée libre où les enfants jouent aux pirates. Nous somme à moins d'un kilomètre du Cap Castell de Vellõ d'où Banyuls-sur-Mer pourra être enfin aperçu. Ses deux plages cambrées sont notre destination du jour.
Par le Puig de Benny Walters, la Forêt de Cervera et le Col des Bélitres.
Tôt, nous débutons notre périple dans Banyuls-sur-Mer par le boulevard Aristide Maillol sans voir une seule statue du Maître... C'est du lourd ici, du très beau village typique, vert, potagé et méditerranéen, Catalan. Direction le Canal Charles De Gaulle puig le Cami de la Cigala dans le quartier du Mas. Le sentier de départ est traverse de superbes collines vignoblées, la pierre franche de Banyuls propose la poursuite de Benjamin Walters vers la Catalunya. La diversité du sol est un plaisir des orteils, depuis une crête ou une restanque, maçonnée par le savoir-faire ancestral franc-maçon, on cherche en vain notre col sur les cîmes qui nous dominent et, bien sûr, on se gourre. Mais on se gourre bien-bien, hein, pas à moitié. Toujours est-il que nous prenons le village de Cerbère (France) pour Port-Bou (Espagne) depuis un col qui n'a rien à voir avec celui où nous aurions du nous rendre. Nous cherchons des sentiers dans une vallée en étant persuadés de nous trouver dans celle juste à côté. Il ne fallait pas quitter le balisage jaune du chemin de Benjamin
Walters pourtant, erreur de débutant trop enthousiaste pour ralentir et réfléchir! Ce n'est pas une question de qualité de carte ou juste d'amour-propre mais personne n'aime se paumer que je sache, dans le métro comme dans les flots. Bref, nous suivons le premier large chemin descendant vers la mauvaise gare ferroviaire sans trouver une seule correspondance avec nos tracés ou nos indications, normal. Donc nous ne vous raconterons pas non plus comment s'atteint la Torre del Roig, le bon col direct vers Port-Bou via d'autres ruines ou d'autres torrents splendides... Il faut dire que le balisage et les cartes de randonnées en Espagne sont, comment dire, pas très très précis... Nous, nous étions plus vers le Coll de Cerbère, la "rue" Manolo Valiente, à suivre les contours d'une large vallée couverte d'un maquis dense et désert vers les vignes et les tunnels sous les voies de Cerbère. Le pays est parsemé de petits torrents à flanc de montagne. De jeunes forêts de mélèzes ont été réimplanté dans le courant du XXème siècle pour remplacer les hectares abattus qui ont servi à alimenter les locomotives à vapeurs durant la conquête française de l'ouest. Nous n'avons plus le temps ni d'admirer ni de pauser dans le sympathique port de Cerbère, dommage car il semble agréable. On vient à peine de se rendre compte que ce n'est pas la bonne destination et qu'il ne nous reste qu'une demi-heure pour rallier Port-Bou par le Col des Bélitres (par le Poste des Douanes, désert comparé à celui du Perthus). Où se cachent nos joyeux mollets bien azymutés du matin? Nous passons finalement la frontière en accéléré pour rejoindre nos pénates dans l'autre pays. Pour de vrai: les cactus y poussent plus haut! On croirait le Mexique! C'était l'étape des trois jours la plus éreintante, car chercher son chemin à l'aveuglette oblige à des aller-retours incessants et décourageants. Nous avons fait tellement plus de kilomètres que celui que j'ai estimé ici, en cherchant, en se perdant de plus en plus... Port-Bou est heureusement retrouvé et deux tapas bien assaisonnés por favor, muchos gracias.
Par Sant Baldiri, la Cala di Taballera et le Cap Créus.
Port de la Selva. Nous prenons de la hauteur depuis le port vers les nombreuses villas de millionnaires retraités du quartier Del Mirador, à flanc de coteaux. La Costa Brava chic. Le large sentier de départ, au nord-est du port à environs 100 mètres d'altitude, est marqué d'un balisage comique jaune et rouge - comme tous les sentiers de la côte catalane semble t'il, c'est super pratique ! - Les murets, borilles et autres entreprises en pierres sèches seront à l'ordre du jour dans ce Parc Naturel récent (institué en 1998). C'est un pays où l'on en aperçoit à perte de vue. A croire que le Catalan, le week-end où il fait beau et qu'il s'ennuie, monte sur le plateau du Cap Créus pour s'amuser, tout en se détendant, à ranger ses briques brunes de granit entre son terrain et celui du voisin occupé à faire de même. Le plateau est parcouru de moult sentiers, certains mènent à des mas privés où l'on peut clairement vous faire comprendre que vous dérangez les vaches, il est donc indispensable d'être équipé d'une carte récente afin d'éviter de gêner la tranquillité de ces riverains privilégiés. Première étape bucolique et poétique, les ruines magnifiques du Mas Pineau, à même pas un quart du chemin, exactement à 3 kilomètres de Port de la Selva. C'est sûr, y'aura du boulot pour les maçons prêts à retaper ce domaine, qui est également le point culminant de notre ballade, soit approximativement 200 mètres d'altitude. L'étape romantique suivante, 2 kilomètres plus loin, est encore plus belle à mon goût : l'Ermitage de Sant Baldiri, une rénovation de ouf, toujours en cours, pour un site unique et splendide. Cela devait être le Courte-Paille Médiéval du quartier durant des siècles et ça vaut sincèrement le détour... Nous grimpons ensuite sur un autre plan du plateau toujours planté de vieilles pierres envahies d'une garrigue magnifique, pour mon plus grand ravissement. La diversité des arbres et arbustes est inestimable sur ces terres. Encore des ruines, un autre super sentier qui borde un long muret... A main gauche, loin derrière les collines, la Méditerranée. Nous croisons à gué un petit cours d'eau d'où nous voyons paître quelques vaches supplémentaires près d'un très beau Mas modernisé. Nous empruntons d'ailleurs une large route de terre mitoyenne de l'exploitation en direction du nord pendant un peu plus d'un kilomètre. En nous rapprochant de la mer, après avoir franchement azimuté vers l'est, nous constatons que nous sommes complètement cernés de magnifiques borilles, de pseudo délimitations de terrains, de bergeries en pierres sèches et le tout très bien entretenu. Si la transformation de mon beau littoral en Parc Naturel des Calanques de Marseille peut permettre la même maintenance de nos vieilles pierres insolites alors moi je dis banco la caravane!
Le sommet du plateau s'ouvre largement sur les flots bleus. Je n'avais pas deviné le coup. Et vlan dans l'estomac ! Nous posons les sacs pour courir vers le panorama depuis la crête qui nous a ébloui. La Cala di Taballera, vue en plongée avec ce temps idéal, on en oublie ses courbatures en un regard! Après la descente vers les deux cabanons sur la plage nous déjeunons tranquillement sous les pins. Pour s'en aller, le coeur vraiment déchiré, empruntez le chemin grimpant sur le plateau est. Les lichens et les plantes grasses poussent sur du granit naturellement taillé en oeuvre d'art. Nous atteignons un mas dont j'ai oublié le nom, mais en même temps comme le coin est immense et désert, on le repère assez vite. Nous sommes observé par des centaines de paisibles vaches et taureaux étonnées de rencontrer des bipèdes suant au paradis des bovins. Les routes se multiplient et cela devient compliqué de se diriger dans ce maquis dense et parfois clôturé bizarrement. Nous ne voulons pas revivre l'anxiété de la veille en ce nouveau territoire inconnu (Décidément, c'est pas ma montagne! C'est pas mon pays!) Finalement, en jouant de la boussole, on a pris la bonne direction à travers ce plateau sauvage, vers la route goudronnée qui mène au Phare du Cap Créus. Entre temps nous avons encore dépassé de fabuleux Mas, en ruines ou habités par de chanceux catalans. Le paysage change profondément en approchant de la pointe, on se croirait presque soudainement entourés de roche volcanique ou lunaire. A destination, nos yeux admirent la promesse d'une randonnée magnifique , "pour une prochaine fois", entre les magnifiques calanques, en contrebas du phare, vers le charmant port de Cadaquès que nous voyons à une dizaine de kilomètres au sud.
P'tite balade à la très prisée Calanque des Queyrons.
Caractéristiques approximatives :
~ Localisation : Massif de Marseilleveyre (13)
~ Départ / Arrivée : Callelongue, allez-retour.
~ Distance : 5,8 km, allez-retour.
~ Durée : moins de 3h l'allez-retour, sans pause.
~ Dénivelé total : environ 900 mètres.
Rendez-vous à la Calanque de Marseilleveyre en empruntant le balisage noir (GR51/98) depuis Callelongue, qui passe à la petite Calanque de la Mounine, comme décrit dans un post précédent intitulé "Au bout du bout du bout du monde" - nous n'allons pas re-décrire cette balade... Une petite différence au passage : des marques toutes fraîches, rouges et blanches, ont été ajoutées au trait noir et ne figure pas sur ma carte millésimée 2009. Nous avons également la possibilité de couper par le parcours jaune qui grimpe directement à l'ancien Sémaphore pour re-descendre droit vers la Mounine une fois atteint, ou bien encore, de là-haut, suivre les crêtes qui mènent au Col de la Galinette, toujours via le jaune, et ensuite d'apprécier la pinède du Vallon de la Mounine ou du Vallon des Cailles en reprenant la direction de la mer. Bref, depuis la Calanque de Marseilleveyre, tout simplement, continuer sur le GR noir vers l'est. La piste s'élève doucement à flanc de falaise mais il n'y a franchement pas de quoi avoir le vertige, c'est plus "le peuple" qui croise sans arrêt par ici et qui rend la roche lisse et glissante qu'il faut craindre. La Calanque des Queyrons est plus arborée, dans sa niche vallonnée, que sa cousine, Podestat, qui se trouve à encore une dizaine de minutes de là. Nous voilà arrivés au Sacro-Saint Sanctuaire Phocéen ; cette calanque est vraiment magnifique, c'est l'une de mes préférée, car elle propose tout de même pas mal d'espace pour se caler sur ses rochers, ses fonds sont agréables à la pratique de la rando aquatique, les Têtes de Malvallon dominent, somptueuses, au-dessus des pins et Jarre, au large, nous protège d'une trop grande houle. Le point négatif commun à tout les joyaux du quartier :
la rotation incessante des promène-couillons surchargés, crachotant leur gasoil, qui ne se gênent pas pour faire une large ronde dans l'embouchure de chacune de nos calanques, et qui enverra, d'un mini-tsunami agaçant, votre petit Marius contre les rochers rapeux. Cette mafia dans ce si bel environnement ne respecte que la duuure loi du tourisme de masse, ne montez pas à bord de ces poubelles flottantes, je vous en conjure, méritez plutôt votre bain en suant à "l'ancienne" sur les itinéraires protecteurs de ces bijoux.
Par contre la météo n'était effectivement pas des nôtres ce matin là.
La Cigale, moins feignante que nous, dirait : que deux sommets et qu'un col !
Caractéristiques approximatives :
~ Localisation : Massif de Marseilleveyre (13)
~ Départ / arrivée : "Le Mont Rose"
(ou "La Madrague" / "Calanque de Saména")
~ Distance : 5,08 km env.
~ Durée : 6h30 (à bieng moins d'un km/h) pauses comprises
~ Dénivelé total : ~1030 m
~ Points culminants notables :
Béouveyre 366 m
Col des Chèvres ~310 m
Marseilleveyre 433 m
Départ à déjà 11h depuis l'abribus des navettes RTM n°19 et 20 à la Madrague pour évoluer doucement entre, d'une part, à main gauche, le sentier noir qui traverse le Vallon de la Croix Noire vers le Vallon Sanglant et l'usine de Saména, et d'autre part à main droite, le large chemin bleu-noir-marron-rose-fuscia (m'en fous chuis daltonien...) qui remonte vers les Vallons de l'Escalette et du Piadon. Nous ne cessons de nous arrêter pour faire des macros de fleurs fraîchement écloses, et dans quelques semaines à peine tout cela promet une belle explosion botanique chatoyante de couleurs, tout azimuth. Merci à la pluie abondante cette année. Au fond d'une ancienne et petite carrière de pierre nous tombons sur un point d'eau croupie ; en ce hissant à une branche depuis cet endroit là - car j'avoue que je ne sais déjà plus nous repérer exactement sur la carte à même pas 1 km du départ ! - et par pur hasard, nous voilà logiquement en vue des ruines de la vieille plomberie et de son balisage adjacent cité plus haut. Il est difficile de louper ce monument industriel du XIX-XXème siècle, encore non-classé, dans ce quartier. Le circuit le long de son enceinte grillagée, toute rafistolée - à cause des vilains sangliers et des gros adolescents à tout les coups ! - permet de rejoindre, via toujours this black balisage, son insolite acolyte cheminée rampante toute en pierres sèches (...comme ma gynécologue) qu'il
faudra enjamber pour atteindre un peu plus loin un beau point de vue sur la Roche Percée (...comme ma bourse après les agios de Cofinolem). Même si on peut accéder facilement à l'intérieur du conduit, je crois tout de même bon de rappeler qu'il servait à évacuer loin du port les fumées toxiques issues de traitements à l'arsenic sur le plomb, ou plein de chimie hyper-saine dans le genre. Est-il judicieux de vous sensibiliser sur cet aspect? L'apparente dépollution du site ne permet surement pas d'y autoriser vos enfants à goûter les cailloux ramassés par terre. Tout du long le chemin a été jusque-là ombragé et la qualité de la pinède impeccablement entretenue m'apprendra à ne plus négliger ce splendide départ vers les sommets que nous convoitons encore aujourd'hui. Dès les premiers petits éboulis les chênes kermesses se raréfient nettement au profit d'une garrigue fleurie tandis que nous quittons le balisage noir pour le marron. Commence le dénivelé à proprement parler. Une succession de boyaux nécessitant un minimum de notion de grimpette et de capacité à génuflexer se présente alors, puis le Sommet du Béouveyre, où nous déjeunerons face à l'Ile Maïre. La vue sur Marseille est imprenable et, surprise rarissime : totale absence de fog ce jour là... Peut-être était-ce du au léger vent d'est ou bien les automobilistes n'étaient pas encore rentrés de vacance. Côté nord-est, les falaises du massif plongeant dans les éboulis de ce qui semble être la jonction du Pas de la Cabre, au moins 130 mètres plus bas,
impressionnent de vertiginidimidi... heu, té. L'altitude mentionnée sur la roche pour ce Béouveyre, soit 397 mètres, me parait très exagérée en comparaison du relevé IGN de la carte, soit 366 m. Direction les câbles servant d'assurance au "passage délicat" reliant ce sommet au Col des Chèvres (balisage bleu). Rien d'impossible au passage : nous y avons vu crapahuter sans problème deux enfants encore loin de leurs dix ans, dont un costaud et mal-voyant, accompagnés de leur grands parents, tous dans une forme olympique... La seule difficultée pour les moins grands étant la hauteur relativement dangereuse des prises. De là, en continuant à déambuler sur the blue way, le Sommet de Marseilleveyre est à, allez, une grosse dizaine de minute - oui, ben, on traine car la vue sur les vallons n'incite pas à bouder son temps - une poignée de p'tits pas sympas et nous voilà sur la crête dominant le sud de la ville. Sur l'autre versant, la Tête de la Mounine doit s'atteindre très rapidement en la visant depuis la Croix et l'Ancienne Vigie ou en bifurquant sur la ligne de crête. Mais ce sera pour une autre fois, il est déjà 15 h... Après le goûter, demi-tour vers le col, puis re le Béou et retour en dénivelé doux, toujours via les marques bleues (constat personnel sur tout le massif : c'est notre sentier préféré, le bleu ♥ ), vers le décor initial. Parcours marron à exploiter pour cette même boucle : tout dépend si l'on désire un panorama phocéen ou plutôt goudéen, à l'ombre ou au caniard, hé hé, tout cela se rejoint en bas. Je me souviens d'un pas/boyau rigolo sans plus sur cette redescente. V4ly a aussi beaucoup kiffé grave sa balade, merci pour elle.