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Les itinéraires imparfaits
11 septembre 2009

Voir Podestat et mourir...

...par le belvédère du Titou Ninou.

Randonnée Podestad

Caractéristiques approximatives :
~ Localisation : Massif de Marseilleveyre (13)
~ Départ / Arrivée : Sormiou / Callelongue
~ Distance : 6,8 km
~ Durée : à ré-évaluer "via un chemin correct"
~ Dénivelé total : 1 171 m


Depuis la MeletteNous sommes en septembre et l'été indien s'attarde sur Marseille. Nous décidons d'aller nous rafraîchir dans les calanques, sans doute notre dernier bain de mer de l'année. Au départ de la Cayolle, nous rejoignons le plateau de l'homme mort par le vallon de la jarre (balisage rouge) en s'arrêtant à la fontaine de Voire complètement asséchée puis par l'éboulis du vallon de l'homme mort (balisage vert) que nous commençons à bien connaître pour l'avoir déjà pratiqué en montée comme en descente lors de nos précédentes randonnées. Arrivés en haut, pause petit-déj' face à l'un de nos panoramas préférés juste au dessus du cirque des Walkyries. Un sentiment de calme (et oui, plus de cigales !) et de plénitude nous envahit à la contemplation des immensités bleues qui se confondent à l'horizon. Le spectacle y est comme à son habitude grandiose mais il est temps de se remettre en marche, direction la calanque de Podestat. Depuis le Titou-NinouUn coup d'oeil sur la carte nous indique de suivre le balisage vert depuis le pas supérieur de la Melette jusqu'au col de la Lèbre duquel part un tracé en pointillé noir (chemin sans doute non balisé) jusqu'à Podestat. Nous partons donc à la recherche de ce passage. A plusieurs reprises, nous quittons le sentier balisé grimpant sur notre gauche croyant avoir trouvé. Nous finissons par arriver au bord d'une falaise très abrupte qui offre une vue impressionnante sur les calanques. De là, nous longeons la crête hors balisage pour tomber complètement par hasard sur le belvédère du Titou-Ninou. En effet, ce dernier, situé sous les têtes de Malvallon, n'est pas indiqué sur la carte. D'ici, nous apercevons Podestat, aguicheuse, magnifique. C'est décidé, c'est là que nous déjeunerons. Descente vers PodestadIl ne reste qu'à trouver ce satané passage nous permettant d'y accéder directement. Nous rattrapons le balisage vert en contrebas sur notre droite pour s'enfoncer dans le Malvallon Sud. On est déjà trop loin mais on ne le sait pas encore. Sur notre gauche, des traces de pas forment un pseudo-sentier se dirigeant vers ce qui nous semble être un col. Nous entreprenons alors de nous y rendre. La montée est difficile mais de l'autre côté, il nous semble possible de redescendre. Grosse erreur ! Il s'agit là d'une succession de petites falaises en restanques carrément impraticables. Au bord de la première, je cherche un possible chemin. Il n'y en a pas. Pas grave, Loule en invente un : "Mais si, regarde, on peut passer par là !" car comment appelle t'on un renfoncement entre deux parois tapissé d'une végétation qui empèche de voir ce qu'il y a en dessous si ce n'est pas un chemin ? D'habitude, je ne suis pas contrariante Calanque de Podestadmais là je fais une exception en osant un anxieux "n'y va pas !" qui ne sera pas plus convaincant que ça puisque voilà Loule en dégringolade dans cette espèce de dangereuse cheminée sans possibilité de revenir sur ses pas. Arrivé en bas, il m'invite à faire de même. Je veux bien essayer mais j'en suis incapable. On décide donc de se séparer pour se rejoindre plus bas - "Mais oui ! Tu vois tout là bas, en bas, le pierrier..." - car il est absolument hors de question que je rentre de mon côté comme il me le suggère (nan mais ça va pas !?). Calanque de PodestatSur ma gauche, je me retrouve à longer une Calanque de Podestadparoi bordée de pins dont les branches m'écorchent les chevilles. De toute façon, je n'ai pas le choix, c'est ça ou la vide. Il me faut ensuite escalader en descente des roches dont les surfaces, pourtant d'aspect lisse, sont de véritables papiers de verre. Ah oui ! Là c'est sûr ! Personne n'est jamais passé par ici ! Les passages que j'emprunte sont plus que dangereux. J'imagine qu'il en est de même pour Loule, que je ne vois plus, que je n'entend plus. Inquiète, adrénaline au taquet, surtout ne pas céder à la panique ! Que ferait Lara Croft dans mon cas ? Ouais, mais je ne suis pas équipée... Note pour plus tard : acheter un grappin, des talkie walkies et Aïïïïeee !!! des chaussures de randonnée aussi car je viens de me fracasser le pied. Marre de ce périple de l'enfer ! Je suis au bord des larmes lorsque j'entends la voix de Manamour qui vient de me rejoindre, tout aussi éprouvé que moi. Ensemble, nous finissons par dévaler une série d'éboulis interminables et très glissants. Mes jambes ne me portent plus, je n'arrête pas de tomber et c'est sur les fesses que je termine cette descente qui nous a finalement pris plus d'une heure.Calanque de Podestat Podestat est là, à quelques mètres, mais on a plus la force d'avancer. La chaleur est écrasante, le tension retombe, nos chevilles et nos poignets sont tout écorchés (l'eau de mer se chargera de nous désinfecter), nos pieds sont en compote, nos cuisses couverts de bleus, et comme si ça ne suffisait pas, mon pantacourt est déchiré de l'arrière de la cuisse jusqu'à la taille (et tout à l'heure, quand je prendrai le bus, j'aurai vraiment l'air d'une paumée qui vient de traverser le désert). Là, c'en est trop. Je craque. C'est donc ici, à l'ombre d'un pin que nous sortons les sandwiches et les jus de pommes histoire de se remettre d'aplomb. Après avoir récupéré quelques forces, nous foulons enfin la plage de galets de Podestat avec une seule envie, plonger dans ses eaux claires et accueillantes. Le temps d'installer nos affaires sur les rochers et nous voilà en maillots, prêts à explorer la faune et la flore sous-marine de la calanque au milieu de laquelle trône un énorme rocher qui semble s'être détaché de la falaise sur notre gauche ce que confirme la trace d'un éboulement sur la paroi. Calanque des QueyronsLa température de l'eau est idéale (sûrement plus de 21°), et sous la surface, c'est un véritable ravissement. Nous évoluons entourés d'une multitudes de poissons. Le délassement est total et les picotements sur nos écorchures nous rappellent à quel point nous avons mérité d'être là (en tout cas, plus que le couple, là bas, venu paresseusement en bateau). Il est déjà presque l'heure de partir et la séance de séchage, allongés au soleil, se transforme en une sieste d'environ une heure. Au réveil, se rhabiller et surtout remettre les chaussures est presque une torture. Nous décidons de rentrer par le littoral jusqu'à Callelongue. Le chemin nous paraît facile et très agréable malgré nos jambes et pieds qui nous font souffrir. Juste avant le plan des Cailles, nous passons par la calanque des Queyrons mais pas le temps de s'arrêter. Elle fera sans doute l'objet d'une de nos prochaines randonnées de printemps. Nous atteignons la calanque de Marseilleveyre puis nous longeons la calanque de la Mounine pour arriver, épuisés au petit port de Callelongue où nous prendrons le bus pour rentrer chez nous.

Ce que nous avons fait est absolument à ne pas faire. Mieux vaut rester sur les sentiers balisés si l'on est pas sûrs, et d'autant plus si votre femme (qui ne se prend pas pour Indiana Jones, elle...) vous dit : "n'y va pas !". Sinon, la calanque de podestat, comme les autres d'ailleurs, est facilement accessible en partant de Callelongue même avec des enfants. 

panoramique_de_podestad_2

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Commentaires
M
"Pas contrariante" ??!<br /> <br /> T'arrête jamais de te plaindre toi...
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